Le protestantisme est la troisième religion pratiquée chez nous.
Les protestants sont en Belgique depuis la Réforme en 1517.
A la suite de la publication des 95 thèses de Martin Luther, un moine obscur du Saint Empire Germanique, dont l’épouse était liégeoise, le luthérianisme s’implante au Limbourg et à Liège en 1520. Luther affirme que la rémission des péchés ne s’obtient pas par des dons en argent ou des messes dites en notre nom. En clair, dans la société encore imprégnée par la peur de l’Enfer, l’Eglise ne doit pas faire croire que l’on peut s’acheter une place au Paradis notamment par l’achat d’indulgences. Ses thèses se répandent vite à travers Allemagne, grâce à l’invention récente de l’imprimerie.
Au XVIème siècle, les protestants se trouvent dans la région flamande du pays, dans le comté de Flandres et du duché de Brabant et pour la région wallonne, dans les régions industrielles, à Tournai, Mons, Liège et Verviers.
Les mesures répressives des Habsbourg provoquent le soulèvement du pays en 1567. Il y avait à l’époque 300.000 protestants, soit 20% de la population.
De violentes persécutions vont entraîner l’exode de plus d’une centaine de milliers de personnes à la fin du XVIième siècle, vers l’Allemagne, l’Angleterre, les Provinces Réunies (Pays-Bas), la Suède mais aussi vers le Nouveau Monde et l’Afrique du Sud.
Aux XVIIième et XVIIIième siècles, l’exercice du culte est réprimé dans Les Provinces Unies dont la Belgique fait partie. Les XIXième et XXième siècles sont marqués par le retour des Protestants. Le dernier martyr belge, Louis Laurent, mourut à Dour en 1750, attaché à la queue d’un cheval et traîné sur la route.
L’église luthérienne compte deux communautés aujourd’hui : l’une à Anvers, très ancienne, l’autre à Woluwé-Saint-Pierre.
Les guides nous attendent Place Royale où se trouve la Chapelle. Nous recevons des explications sur la Chapelle Nassau qui se trouve dans la bibliothèque Royale (Mont des Arts).
Ensuite, visite des Petit et Grand Sablon. Nous voyons au Petit Sablon la fontaine des comtes d’Egmont et de Horne. Elle fut initialement installée sur la Grand-Place devant la maison du Roi, à l’emplacement où avait été dressée, en 1568, l’estrade qui servit à la double décapitation.
Nous nous dirigons alors vers la Grand-Place, l’église de la Madeleine.
La Maison Autrique a été conçue par Louis Horta en 1893, dans le style art nouveau. Elle est la seule maison bourgeoise typiquement bruxelloise de toute sa carrière. Sa construction lui fut confiée par Eugène Autrique. Les deux hommes se connaissaient en raison de leur appartenance à la loge maçonnique. Autrique voulait que sa maison soit simple : pas de luxe, pas d’extravagance. Elle représente une étape essentielle dans l’évolution de l’architecture et aide à mieux comprendre la naissance de l’art nouveau.
La maison est ouverte au public depuis 2004. Elle est la propriété de la Commune de Schaerbeek.
Nous voyons aussi l’avenue Louis Bertrand, l’une des plus belles artères de la région bruxelloise. Elle porte le nom d’un écrivain et homme politique belge (1856-1943).
Le quartier déploie de merveilleuses maisons d’habitation dont les façades retracent l’histoire de l’architecture depuis l’éclectisme cher au XIXième siècle jusqu’à l’art nouveau.
Le percement de la nouvelle avenue entraîna la destruction du noyau du village de Schaerbeek autour de l’Eglise St Servais.
Christine Moulin